Autonomie

Une Maison Autonome, Comment On Fait ?

De nombreuses raisons peuvent vous pousser à habiter une maison
autonome. Ces maisons existent, et utilisent beaucoup de technologies
ou matériaux différents. Je vais donc ci-dessous lister différentes
solutions techniques et leurs effets.

Niveau 1: Energie

Être autonome en énergie est plus simple qu’il n’y parait. La méthode,
(qui rappellera à certains le scénario négawatt) est de concevoir un
logement sobre, efficace et « productif ».

a – Consommation Classique

Les logements classiques utilisent pour la plupart de l’énergie provenant
de 3 sources. La première est l’électricité, la deuxième est le gaz et la
troisième le fioul. Ces 3 sources sont utilisées pour: le chauffage de
l’air, de l’eau, des aliments,
ainsi que pour faire fonctionner les
appareils électriques; le tout dans les proportions ci dessous.

Le fioul et le gaz ne sont pas des ressources obtenables de façons
autonome (sauf si vous avez un gisement de pétrole avec l’extracteur et
la raffinerie sur votre terrain). Heureusement, le fioul qui sert au
chauffage peut être remplacé par un chauffage électrique ou au bois. Le
gaz, qui sert à la cuisson notamment, peut être remplacé par des
plaques de cuissons électriques de différents types (ou un poêle à bois,
mais c’est pas très pratique).
En bref, les seuls ressources dont nous avons besoin sont l’électricité et
le bois
. On pourrais peut être se passé de ce dernier, mais il est quand
même très confortable d’en avoir.


b – La maison passive (sobriété)


Avant de se pencher sur la quantité d’énergie nécessaire au différents
types d’habitations, je voudrais introduire la notion de maison passive.
Commençons par la définition du site La Maison Passive (qui de mieux ):

Ce genre de bâtiment consiste tout simplement en une conception
perfectionnée
. Ils sont intéressants pour notre quête d’autonomie car ils
ne demandent que très peu d’énergie pour la régulation thermique. En
effet, la majorité des propriétaires de ce genre d’habitations ont
simplement un poêle à bois, et disent s’en servir occasionnellement.
Pour atteindre ce niveau, il faut tout d’abord une isolation efficace, il en
existe des tas, vraiment, je vous dirige donc vers le site Ooreka maison
sur lequel vous pouvez trouver un tableau comparatif:
https://maison-passive.ooreka.fr/comprendre/isolation-maison-passive


Malgré cela, la maison ne se réguleras pas toute seule. Pour l’hiver, on
compte sur l’énergie dégagée par les êtres vivants qui y vivent
(humains ou animaux) ainsi que sur la lumière du soleil. Et donc parfois
un poêle si le température à trop baissé. Pour l’été en revanche, ces
apports posent problème. Pour le soleil, il existe un simple mais
ingénieux système de « casquette ». sur l’image ci dessous, vous pouvez
voir comment ce système exploite la différence d’élévation (réf. terrestre)
du soleil entre l’hiver et l’été.

maison autonome

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maison autonome

En plus de cela, il faut amener de la fraicheur, c’est le rôle des puits
canadiens
. Ces installations sont simplement de longs conduits qui
amènent l’air extérieur en passant sous terre. Ce système rafraichi alors
l’air en utilisant la température de la terre qui est plutôt stable tout au
long de l’année
. De fait, le système fonctionne aussi en hiver et apporte
les effets inverses.

maison autonome

Pour conserver encore mieux les précieuses calories, ou au contraires
les laissées dehors le plus possible, il est possible de coupler au puits
canadiens un échangeur double flux, soit un appareil qui permet de
transférer les calories d’un tube à l’autre (pour faire vite). Leur
consommation est très modérée, entre 21W et 68W. Et le système ne
doit pas fonctionner en permanence.

maison autonome
c – La production d’énergie

Avant tout, les 11% d’énergie nécessaires au chauffage de l’eau peuvent être remplacés par un chauffe-eau solaire, cette installation
ressemble à un panneau photovoltaïque et affiche des rendements
supérieurs à 90%. Par temps couvert, en revanche, il est nécessaire de
pouvoir chauffer l’eau par une autre méthode car il ne fonctionnera que
très partiellement ou pas.
Pour le reste, il nous faut de l’électricité.
Le travail que je m’apprêtait à faire est déjà disponible sur le site Toits
Alternatifs: https://toitsalternatifs.fr/conseils-pratiques/produire-sa-propreelectricite-vivre-autonomie/
Je vais en faire un récapitulatif rapide:

  • Panneaux photovoltaïques: 5 m² de panneaux photovoltaïques
    peuvent permettre à une famille normale de quatre personnes de vivre
    (hors chauffage) avec les systèmes précédemment présentés, je pense
    que le chauffage pourrait entrer dans cette estimation. C’est notre
    « technologie refuge ».
  • Éoliennes: Les éoliennes peuvent aussi assurer ces besoins,
    seulement, si votre terrain n’est pas exposé aux vents, le productivité ne
    sera pas suffisante. C’est un technologie qui peut être parfaites pour
    certains cas, pas tous.
  • Hydro-Turbines: Tout aussi particulier, vous pouvez utiliser un
    cours d’eau pour créer votre électricité, il faut simplement une turbine.
    Pour cette technologie, il est difficile de calculer la production car tout
    dépend du débit et de la vitesse du cours d’eau, ainsi votre hydro-turbine
    pourra vous servir d’appoint, ou de source principale.
    Il existe aussi la technologie des méthaniseurs, qui n’existent pour le
    moment pas pour les particuliers, et qui pourraient entrer en concurrence avec la production de nourriture. A suivre…

Niveau 2: Eau

Nous allons définir deux types de sources d’eau douce différentes. L’eau
de surface
, (présente dans les lacs, étangs, cours d’eau), et l’eau de
pluie.

Pour l’eau de surface, quasiment tous les cours d’eau de France sont
pollués
par des substance chimiques impossibles à traiter pour un
particulier, il est risqué d’en consommer. Les seuls exceptions sont les
torrents de montagne avec rien en amont…
Il est possible que certaines eaux de surfaces du Canada soient propre,
mais peu importe, regardez la suite.

a – Systèmes de récupération

Vous l’aurez compris, dans la majorité des cas, l’autonomie en eau
passeras par la récupération d’eau de pluie, en voila un exemple

maison autonome

maison autonome

La récupération est simple, il suffit d’un toit avec une gouttière
(normalement ça va). Certains revêtements s’y prêtent mieux, comme
l’ardoise ou le métal (aussi pratiques pour les panneaux solaires).
Évidement, plus le toit est grand (et la cuve), plus vos réserves seront
conséquentes et votre résilience aux sécheresses accrue.

En amont de la cuve, il est d’abord nécessaire de filtrer (même un filtre à
café serait parfait) les particules les plus grosses pour qu’il n’y est pas
trop de vie dedans. Certaines cuves ont un compartiment de décantation,
comme sur le schémas 2. Au passage, une cuve en béton permet de
rapprocher l’eau de pluie du ph neutre (la pluie est légèrement acide,
surtout proche des villes).
Directement à la sortie de la cuve, il faut installer un filtre à sable, qui
comme son nom l’indique, filtre les petites particules de matière. A partir
de là, l’eau est déjà prête pour la douche, le lave linge, les toilettes…
Pour la rendre potable, l’eau doit passer dans des filtres plus fin, au
charbon actif ou autre. Après cela, le problème des bactéries peut être
réglé par de simples lampes UV dans le tuyaux. Et voilà !

b – Pluviométrie

En termes de surface de toit (projetée au sol), voici la carte de France
de la pluviométrie annuelle :

Pour la région dans laquelle j’habite, les précipitations annuelles sont de
1000 mm soit selon le site ci-dessus 10 000 L d’eau par an. Un ménage
moyen Français consomme environs 40 000 L d’eau par an. Donc il me
suffirait en théorie de 4 m² de surface de toit (projetée au sol) pour
assurer mes besoins. Même si ces calculs sont grossiers et ne prennent
pas compte d’une éventuelle sécheresse au milieu de l’année, vous
pouvez vous rendre compte qu’un toit normal est plus que suffisant.

Niveau 3: Nourriture

Maintenant parlons de survie. Enfin, je veux dire qu’avec ces trois
niveaux, vous serez techniquement capable de survivre si tout à coup
l’humanité disparaissait. Pas mal comme autonomie…
La meilleure méthode de production est sans aucun doute la
permaculture
, en réalité, on devrait parler d’un ensemble de méthodes
dont les buts sont la productivité et le respect de la nature et dont les
bases sont la vitalisation du sol et l’utilisation des caractéristiques de
chaque plante.

Je ne vais pas beaucoup plus détailler ce niveau car maitriser ces
techniques nécessite un apprentissage théorique plutôt conséquent.
Je vous conseille par exemple les livres « Vivre avec la Terre » de la ferme
du Bec-Hellouin
, tout est dedans.

——-

Je vais simplement parler du starter pack, le terrain. Différentes sources
assurent qu’un jardin de 250 à 300m² est véritablement nourricier pour 4
personnes (logiquement 150 m² pour 2 etc…).

Pour ceux qui ont remarqué le « 300h de travail annuel » ci-dessus, cela
correspond à environ 50 min de travail par jour ou de façons plus
pratique, 5h45 chaque week-end. D’autres sites tablaient sur beaucoup
moins, mais il me semble plus prudent de se baser sur cette durée. Si ce
temps de travail vous rebute, notez tout de même que des trois niveaux
que nous avons vus, c’est le premier qui demande du travail en
conditions normales (il y a aussi la coupe du bois mais seulement un ou
deux jours par année).

Finalité :

Tout d’abord, avec les trois niveaux pour vivre au sens plus large, vous
avez toujours besoins de payer les communications, l’habillement, les
loisirs et même tout simplement de la nourriture que vous ne pouvez pas
produire, vous venez aussi probablement de demander un gros prêt pour
construire la maison. Donc il faudra travailler quand même (précision
évidente mais utile je pense).
Vous l’avez vu, les solutions techniques existent, et sont assez facilement
applicables. En revanche l’investissement est conséquent et c’est a vous
de voir si l’autonomie en vaut la peine.
Je précise que les « niveaux » que j’ai utilisé n’ont aucune bases et sont en
théorie indépendants.

Document réalisé par Pierre COURTOIS (essentiellement
compilation)

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